Propriété de Gareth Chadway

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" Enrique Iglesias - Heartbeat "

Gary posa les clefs à l’entrée, et se défit rapidement de sa veste qu’il balança sur une chaise au passage. Sa journée était terminée, et il avait enfin droit à une pause bienvenue. Sue plus que jamais était sur son dos. A ce qu’elle racontait, le budget de la production n’était pas extensible, il ne pouvait donc pas en disposer à sa manière. Ce à quoi il avait rétorqué qu’il était quand même le propriétaire de l’affaire et son directeur de surcroit. Alors le fric, il en faisait ce qu’il en voulait.
C’était à elle de se démerder pour que le reste suive.

Il sourit en se laissant tomber dans un des fauteuils, télécommande dans une main et un verre de whisky dans l’autre. Cette gonzesse elle était telles ces vieilles filles qui devaient avoir des toiles d’araignée entre les jambes, à force de ne jamais baiser. Pourtant ça ne lui ferait pas de mal. Mais très vite Gary chassa cette idée d’une grimace. Elle allait réussir à lui gâcher sa soirée s’il s’imaginait encore la chose.

Et tandis qu’il mettait la chaîne des nouvelles, une de ses habitudes quand il rentrait chez lui, il songea à cette jeune femme ce matin, celle qui s’était présentée pour devenir sa secrétaire. Tu parles, avec une telle nana à longueur de journée en sa compagnie, il n’aurait plus pu réfléchir correctement. Il secoua la tête, espérant d’une part que David saurait lui trouver la perler rare et que d’autre part, la jolie blonde n’avait pas perdu son numéro….

Puis soudain son attention se fixa sur l’écran plat de sa tv…
Sur ce visage, sur ce sourire, sur cette fille qui dansait au milieu d’une fontaine.
Il resta un instant figé, incapable de réagir, comme hypnotisé…
Puis brusquement il haussa le son, pour entendre les commentaires de la présentatrice, c’était la petite séquence bonus de la météo. Comme souvent certaines chaînes envoyaient un reporter ici ou là, pour avoir le temps en direct. Mais le temps il s’en moquait, de même que ce que pouvait raconter cette bonne femme au premier plan dans son tailleur bon chic bon genre.
Lui n’avait d’yeux que pour elle.

- Comme vous pouvez le voir, la journée a encore une fois été très chaude à tel point que certains n’ont pas hésité à en profiter pour se rafraîchir…

Et bla bla bla, ses mots ne pénétraient pas son esprit, ses sens s’étaient concentrés en cet instant sur elle, sur cette fille qui semblait prendre un plaisir fou à éclabousser ses amis et à se faire éclabousser en retour, tout en se tortillant…
Alors il eut un déclic qui le ramena brusquement à la réalité. Il cligna des yeux, avant de lâcher brusquement la commande, poser son verre sur la table basse, et fouiller fébrilement la poche de son pantalon à la recherche de son portable. Quelques bips de touches plus tard, il entendit la sonnerie d’attente à l’autre bout du fil :

- Décroche, allez décroche putain !!!
- Allo ?
- David, mets vite la chaine des nouvelles !
- maintenant?
- OUI maintenant !!! Grouille bordel !![/color]

Il entendit un vague bruit à l’autre bout de la ligne, et attendit que David reprit la parole.

- J’y suis….euh il s’agit de la météo….
- On s’en fout de la météo !! La fille derrière, regarde…. Attend, mais putain vous allez la montrer ??? Ahhh voilà… regarde là…
- Ok, …et alors ?
- Alors tu vas me trouver cette fille, je veux tout savoir sur elle, qui elle est, ou elle vit, ce qu’elle fait, TOUT !!
- Mais euh… ça ne va pas être simple
- Aucune importance, je veux ces infos le plus rapidement possible. Si besoin est, appelle Rachel, elle saura t’aider ! Mais il me faut savoir !

La météo se terminait, revenant à cet écran débile où étaient accrochés de petits soleils ici et là, avec cette nana qui présentait le temps qu’il ferait le lendemain. Gary soupira, il n’en avait pas assez vu et là il se sentait comme privé de quelque chose qu’on venait de lui offrir.

- Gary ?

Il n’avait pas réalisé que David lui parlait.

- Oui ?
- Est-ce trop indiscret de vous demander pourquoi vous voulez ces infos ?
- Pour le boulot..

Il ressassait en esprit ces images qu’il venait de découvrir, et soudain réalisa que David par son silence, manifestait son scepticisme.

- Tu sais le projet de Nina, l’image d’Angel’S Production…. C’est elle. C’est elle qu’il me faut !

Et Gary raccrocha, le regard dans le vide…

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28.

Elle aussi admira le paysage, lui posant déjà des questions sur sa maison, s’ils en étaient loin, si c’était proche de la mer ou plutôt à l’intérieur de l’île, en ville ou plutôt isolée et les réponses ne satisfaisaient qu’à moitié à sa curiosité. Puis tout à coup elle réalisa un truc.

- Vous habitez seul ?

Quelle gourde, elle n’avait même pas imaginé qu’il puisse en être autrement. Il était peut-être marié après tout. Pourquoi n’y avait-elle pas songé jusque là ? Non, c’était idiot, il ne l’aurait pas invitée à passer la journée ensemble s’il y avait quelqu’un d’autre. Quoiqu’elle connaissait pourtant ce genre de mec, à courir plusieurs lièvres à la fois. Elle se pencha discrètement pour tenter d’apercevoir une éventuelle alliance, mais il n’en portait pas. Même si ce n’était pas une preuve, puisqu’il avait très bien pu l’enlever.

- Non pas vraiment.

Il dut voir son regard parce qu’il ajouta avec un beau sourire.

- Il y a la gouvernante qui prépare mes repas quand je ne dine pas dehors, les femmes de ménage, le jardinier….et je crois que je n’oublie personne.

Son regard se fit insistant et elle prit quelques couleurs soudain, finissant par se détourner pour regarder le quartier dans lequel ils roulaient à présent.

- C’est très beau par ici en tout cas.

C’était le moins qu’elle pouvait dire. Elle n’avait jamais vu de quartier aussi élégant ou l’une après l’autre se dressaient des villas toutes des plus impressionnantes et superbes, de vrais châteaux. Et il habitait ici ? Bien sûr, la fille de la réception le lui avait dit. Il avait été acteur, puis producteur et il lui avait parlé de sa société de production. Il devait gagner beaucoup d’argent. Elle se tourna vers lui, croisa son regard, et se détourna pour poursuivre ses réflexions. Elle-même n’avait connu que les quartiers les plus pauvres de Cuba, des bidonvilles et parfois quelques appartements pas trop délabrés suivant les rencontres qu’elle faisait. Elle ressentit une étrange impression, comme un malaise, ils venaient d’un milieu si différent.

Soudain le chauffeur bifurqua, passant un imposant portail et la limousine grimpa une allée qui menait plus haut à travers une propriété superbe, plantée de part et d’autres de quantité de verdure, palmiers, végétaux et fleurs en tout genre.
Et puis la maison apparut, et Salsa s’exclama en un chapelet d’expressions espagnoles.

- Mais elle est …. Immense ! Vous habitez vraiment là ?

Amusé, il acquiesça. A peine la voiture s’était-elle arrêtée que Salsa en sortit sans attendre le chauffeur et s’avança vers la façade.

- Madre dio, elle est … superbe !

23.

Il repéra immédiatement le coup d’œil vers sa main tandis qu’elle lui demandait s’il vivait seul. Et habitué de ce genre de réflexe, il s’en senti à la foi flatté, amusé, et troublé, bien plus qu’il n’aurait pu l’admettre. Ce qui lui retira toute parole alors que Salsa s’extasiait devant la villa. Il se répéta une énième fois qu’il n’aurait pas du la ramener. A présent il était trop tard pour reculer.
Quittant à son tour la limousine, non sans embarquer les nombreux sacs des différentes boutiques qu’ils avaient visitées dans le courant de la journée, il congédia le chauffeur de la limousine. Retrouvant les clefs de la maison, il désactiva le système de sécurité, et devança la jeune femme pour lui ouvrir la porte.

- Et bien à présent que nous sommes là, je vais vous faire visiter, qu’en pensez-vous ?

Il n’eut pas besoin de réponse à voir son visage s’illuminer. Il rit oubliant un peu ses premières préoccupations pour pénétrer dans le hall d’entrée et s’écarta pour lui laisser découvrir la maison.

- Bienvenue chez moi, Salsa.

Il déposa les sacs à l’entrée tandis que la jeune femme débutait une longue série de wow, waah, et moult exclamations colorées qui lui redonnèrent complètement le sourire. Il lui fit donc visiter les deux salons, la perdit un instant, tandis qu’elle repérait la piscine au sud de la maison qui donnait sur la mer.

- Maiiis c’est immennnnse !!! c’est superbe !!! Vous vous baignez souvent ?
- Euh oui, oui régulièrement, j’adore ça, ça me permet de déstresser, oublier les soucis tout ça.

Elle voulut sortir mais visiblement elle n’était pas habituée au système d’ouverture assez moderne qui permettait d’ouvrir la baie vitrée. Il la rejoint et lui ouvrit lui-même tandis qu’elle retirait ses chaussures.
Il s’appuya contre l’une des colonnes de la terrasse pour l’observer alors qu’elle s’amusait à frôler l’eau du bout de son pied, en équilibre sur le bord du bassin. Une brise agréable soulevait quelques mèches de ses cheveux et l’éclairage discret de la piscine lui donnait une aura presque surnaturelle. Il était complètement sous le charme, mais s’efforça de se reprendre, ils avaient une visite à faire.

- Venez, je vous fais visiter le reste.

Elle ne se fit pas prier et il s’amusa énormément de voir le plaisir qu’elle avait à découvrir les nombreuses chambres, la salle de bain blanche, sa propre chambre……. Dont il écourta très vite la visite, chassant des images trop subjectives qui lui vinrent tandis qu’il l’admirait encore.

- Vous vivez vraiment tout seul ? insista-t-elle visiblement perplexe face à toutes les chambres vides.
- Oui oui, mais je reçois régulièrement des amis, de la famille aussi. Comme ça il y a de la place pour tout le monde.
- Oh je vois.

Elle lui sourit et tandis qu’elle allait revenir vers le salon, il la retint.

- Attendez, il y a encore les sous-sols…. Une petite surprise.
- Une surprise ? oh j’adoore les surprises, s’exclama-t-elle bondissant derrière lui.

Il rit et après avoir emprunté les escaliers qui menaient aux sous-sols, lui fit découvrir la piscine intérieure dans la grande pièce centrale. L’expression qu’elle afficha alors lui fit oublier tous les regrets qu’il avait pu avoir de l’avoir emmenée chez lui.

29.

Salsa en resta effectivement bouche bée, les yeux écarquillés de stupeur face à la taille de la piscine. Puis brusquement elle émergea de sa surprise pour dévisager son hôte et s’exclama avec son accent si typique :

- Mais, elle est plus grande encore que la piscine de la ville d’où je viens !!!

Puis elle regarda à nouveau le bassin et son visage s’illumina d’un sourire. Alors d’un seul geste, un seul, elle retira la robe légère qu’elle portait, ne voyant pas l’air ahuri de Gary pour avancer vers le bassin et plonger dans une eau délicieusement tiède. Elle nagea un peu sous la surface et surgit telle une sirène en un cri joyeux.

- C’est merveilleux ! Elle est trop bonne !

Elle commença alors à chanter, à tourner dans l’eau dans un véritable ballet aquatique quelque peu désordonné, puis réalisa soudain que Gary n’avait pas bougé. Alors elle s’approcha du bord.

- Venez !!! Allez venez ! l’encouragea-t-elle avec des gestes.
- Je ne sais pas si…

Elle lui envoya une généreuse brassée d’eau pour l’éclabousser et éclata de rire.

- Mais allez ! L’eau est chaude !
- Non à vrai dire je n’en ai pas trop envie, lui répondit-il en s’écartant prudemment.
- Gary vous êtes un vrai rabat-joie !

Elle soupira….

- Bon tant pis, tenez, aidez-moi à sortir.

Elle lui tendit la main, la mine boudeuse. Gary oublia toute prudence et s’empressa de s’approcher du bord pour saisir sa main, sans voir l’éclair de malice qui traversa le regard de Salsa qui le saisit soudain de son autre main et l’entraîna dans l’eau dans un joli plouf qui provoqua un nouvel éclat de rire. Et tandis qu’il revenait à la surface, l’air grognon à souhait, elle l’éclaboussa de plus belle et son rire raisonna dans la vaste salle, ainsi que les bruits d’eau.

24.

Son ange s’était transformée en diablesse, en diablesse tentatrice. Non mais se rendait-elle seulement compte à quel point elle était attirante ? Il avait cru un instant qu’elle allait tout enlever. Quel abruti il faisait. Elle portait son maillot de bain acheté l’après-midi même. Bon ok, le maillot était mini et so sexy sur ce corps doré. Salsa plongea donc telle une sirène dans la piscine, joua et rit, un rire qui réchauffait les cœurs et le sang. Ouais, il était bien chaud là mais non, non, il avait pris une résolution, il ne devait rien tenter, pas se laisser tenter, voir même fermer les yeux. Ce qu’il fit…. Mais le son de sa voix, son invitation à le rejoindre, l’obligèrent à la regarder encore.

Ce n’était plus un ange, mais une sirène, une sirène qui l’attirait de son chant. Il devait se boucher les oreilles sinon comme Ulysse il allait tomber dans le piège. Il refusa, secouant la tête. Il avait trop bu et craignait d’oublier toute résolution face à cette délicieuse naïade. Heureusement pour lui, elle sembla revenir sur des idées plus sages et il s’empressa donc de l’aider à sortir de l’eau, ne se méfiant à aucun moment des intentions de la diablesse.

Et c’est de justesse qu’il évita la tasse, tant elle le surprit. Gary se retrouva à l’eau et en quelques mouvements revint à la surface pour gronder. Mais à peine ouvrit-il la bouche qu’elle l’aspergeait d’eau. Alors il se prit au jeu, la gicla à son tour, encore et encore, finissant par s’amuser, et soudain la saisit par la taille pour l’attirer tout contre lui….

- Je t’ai attrapée jolie sirène.

Ouais, bon peut-être que s’il n’avait pas autant bu, il aurait su résister à ses élans naturels de prédateurs. Et en plus elle semblait adorer ça, car au lieu de résister, elle glissa ses bras autour de son cou.

- Je suis votre prisonnière, dit-elle avec ce ravissant accent.

Ils se dévisagèrent ainsi, quelques secondes, le visage si proche l’un de l’autre. Et lui il sentait la chaleur de son corps contre le sien et cette bouche qui invitait au baiser et… C’était un supplice.

- Et si je nous servais du champagne ?
- Quoi ?
- Oui, pour …euh pour fêter votre contrat.

Il la lâcha et s’écarta la laissant nager seule. Il y avait un bar tout proche du bassin, et du champagne qui attendait toujours au frais au cas où, c’était une de ses armes secrètes et là ça l’avait sauvé de la sublime tentatrice. Bien que boire encore, il n’était pas sûr que ça soit vraiment une bonne idée, mais il avait saisi le premier prétexte pour rompre le charme.

30.

Salsa s’approcha lentement du bord du bassin, le regardant servir deux flûtes de champagne. Elle se sentait idiote car oui pendant un moment elle avait eu très envie de lui, de l’embrasser et de tout ce qui aurait pu s’en suivre. Salsa n’était pas du genre à avoir froid aux yeux et quand elle avait envie de quelque chose, ou de quelqu’un, elle y allait, sans tabou.

Seulement il lui avait subitement rappelé qu’il n’était pas n’importe quel mec aussi séduisant fut-il, il était celui qui l’avait engagée…. Son patron, et du coup ça lui avait fait bizarre. Comment avait-elle pu oublier ? Et puis zut ! cela n’empêchait pas de se faire plaisir, si ?
Apparemment lui ça l’empêchait et elle n’eut d’autre choix que de laisser tomber ses envies, non sans un soupir de regret. En plus à présent, sa chemise moulait son corps, ses muscles, et elle frissonna en repensant à ce regard qu’il avait posé sur elle, un instant plus tôt.

A son tour elle se hissa sur le bord de la piscine et accueillit le verre qu’il lui tendait en s’asseyant à même le sol, et laissant ses jambes barboter dans l’eau.

- J’avais presque oublié, finit-elle par dire pour rompre le silence.
- Oublié ?
- Le contrat, cette histoire de photo. Je me suis tellement amusée aujourd’hui.

Elle lui sourit et il le lui rendit.

- J’en suis heureux pour vous Salsa.
- Gary ?
- Oui ?
- Je peux vous demander quelque chose?

Il sembla y réfléchir un instant puis hocha la tête lentement, s’installant sur un des transats juste à côté.

- Je vous écoute.
- Est-ce que nous pouvons être amis ?
- Amis ? oui, oui bien sûr.

Elle lui sourit, et fit claquer un peu vivement son verre contre le sien.

- Alors à notre amitié, Gary !

Salsa but une gorgée, puis ajouta sur un ton joyeux.

- C’est quand même mieux que d’être juste votre employée et vous mon patron, je trouve ça un peu trop froid.. comment vous dites ? un peu trop anonyme. Mais ça ne veut pas dire que je ne veux pas travailler pour vous, le rassura-t-elle en voyant la tête qu’il faisait.

Elle termina sa flûte et rit.

- En tout cas ce fut une très belle journée, merci Gary.

Elle se pencha pour l’embrasser, … sur la joue, même s’il y eu un court moment de suspens. Elle croisa son regard, le même que tout à l’heure et se troubla. Il vit qu’elle frissonnait encore et se leva pour lui proposer de se changer.

- Oui, je crois que nous nous sommes assez baignés pour ce soir. Mais vous aussi vous devriez vous changer, moi au moins j’ai enlevé mes vêtements avant de me jeter à l’eau.
- Hey mais c’est vous qui ne m’avez pas laissé le temps de les enlever.

Elle éclata de rire, puis s’approcha pour lui suggérer.

- À présent vous avez le temps, je peux même vous aider…

Salsa leva la main mais il la retint et recula.

- Non je … ça ira, merci. Venez je vous montre les vestiaires.
- Des vestiaires ?
- Oui pour vous changer, sauf si vous préférez vous changer dans l’une des chambres ?

Elle inclina la tête pour le dévisager. Était-ce une proposition ? Elle sourit…

- Oui je préfère la chambre

Elle planta ses yeux pétillants dans les siens, un sourire provocateur sur ses lèvres, mais il se détourna.

- D’accord, je vais vous y mener.

Salsa le suivit vers la sortie, le pas dansant. Mais un pas qui se fit soudain chancelant et il se retourna juste à temps pour la soutenir.

- Oh le champagne, il me fait tourner la tête !

Elle rit à nouveau, mais le rire s’étouffa alors qu’il la soulevait pour la porter.

- Qu’est-ce que vous faites, Gary, vous m’enlevez ?
- Non…. Je vais juste éviter que vous ne vous cassiez une jambe en montant à l’étage.
- J’adoooooore, c’est siiiii romantique.
- Hmm je crois surtout que vous avez trop bu.

Elle rit encore, s’accrochant à son cou.

- Sans doute ! Vous m’en voulez ? dit-elle avec un regard de chat potté.
- Non, bien sûr que non.

Et c’est sur ces mots qu’ils parvinrent dans l’une des chambres. Il la reposa sur le sol et s’écarta.

- Il doit y avoir quelques affaires dans les armoires pour vous changer, ou je peux aller récupérer vos propres vêtements si vous préférez.
- Oui, ça sera très bien, dit-elle en cherchant dans son dos le nœud de son haut. Ce qui eut pour conséquence directe de faire fuir son hôte.
- Je vais aller les chercher… .marmonna Gary avant de s’éclipser.

Son maillot tomba sur le sol, ainsi que le bas, puis Salsa s’étendit sur le lit, se sentant soudain très fatiguée. Elle frissonna et pour garder un peu de chaleur s’enroula dans le plaid de fourrure qui recouvrait le lit et sans autre façon, s’endormit, profondément. Cette nuit là, nul prince ne parviendrait à la réveiller.

25.
Solange - Losing you

Des yeux noirs illuminés par des paillettes dorées, une bouche en cœur, au pli sensuel et un corps à se damner. Gary faisait tout son possible pour rester maître de lui, Las, la sirène avait décidé de le croquer, ou de se faire croquer. Il n’était pas dupe, il voyait bien qu’elle le cherchait et en principe, il serait déjà en train de lui faire l’amour. Mais pas elle, non, elle ne méritait pas juste une aventure d’une nuit, comme toutes ces nanas qui passaient dans son lit. Elle était spéciale, elle était magnifique, magique, sublime et si désirable, terriblement désirable.

A chaque fois, il sut trouver l’esquive pour ne pas céder, mais il n’en menait pas large, incapable de réfléchir, les yeux rivés à cette jeune femme qui avait chamboulé sa vie, en un jour seulement. Au fond peut-être réalisait-il déjà ce qu’il lui arrivait, mais il refusait de le reconnaitre… c’était juste une fille canon et adorable, intelligente, pétillante. Oh putain, il allait devenir fou.
Il la porta jusque dans une des chambres, pour éviter qu’elle ne se blesse, tu parles, le beau prétexte que voilà. Il sentait sa peau chaude à travers le tissu de sa chemise trempée, il sentait ses formes et elle avait trop bu ! Ok ok, il devait se reprendre. Elle trouvait ça romantique… il retint un soupir en entendant son rire éclater dans la maison silencieuse.

Puis dans la chambre, sans faire de cas de sa présence, elle l’acheva lui tournant le dos et défaisant le nœud de son haut qui chuta sur le sol sous les yeux hypnotisés de Gary. Une fois de plus il fuit, en jurant tout bas. Il savait bien que ça n’était pas une bonne idée de l’amener ici, il devait la ramener au plus vite à son hôtel, éloigner la tentation. Ouais il allait faire ça.
Sans réaliser qu’en récupérant les affaires de la belle, il souriait bêtement, il les ramena ensuite dans sa chambre pour découvrir le plus charmant des spectacles. La belle s’était endormie, totalement nue, mais sa nudité en partie dissimulée par la fourrure blanche qui faisait ressortir le doré de la peau, et la chevelure étalée sur l’oreiller.

Gary resta longtemps debout devant le lit à la regarder dormir puis quand elle s’agita, il déposa ses affaires sur un fauteuil et quitta doucement la pièce en refermant la porte derrière lui.
Cette nuit là, il eut beaucoup de mal à trouver le sommeil, encore une fois…..

31.

"Ambiance bis"

C’est une sonnerie de téléphone qui la réveilla le lendemain matin. Se croyant encore à l’hôtel, elle chercha en tâtonnant le combiné des mains sur la table de nuit, mais ne trouva rien, et puis le son venait de plus loin. Finissant par ouvrir un œil, elle comprit tout de suite son erreur. Elle n’était pas à l’hôtel. Un soleil radieux pénétrait à flot par la fenêtre, et Salsa sourit en se souvenant de la veille, la journée à la plage, la fête, puis le retour. Elle se trouvait chez Gary. Elle se souvint de tout le reste aussi puis se mit à chantonner en récupérant quelques affaires. La fin de la soirée avait été des plus particulières même si pas très concluante. Bon elle s’était finalement endormie dans le grand lit, sans qu’il ne se soit rien passé à son plus grand regret.

Mais au fait, où était passé Gary ? La jeune femme enfila rapidement une de ces tuniques de plage achetée la veille, partit en quête du propriétaire, se faisant un plaisir de revisiter chacune des pièces. La maison était vraiment magnifique et vraiment vraiment très très grande. Elle aurait pu abriter tous ses amis de Cuba.
Enfin elle tomba sur la chambre de Gary qui dormait torse nu et short sur son lit. Elle profita du spectacle de ce bel athlète endormi un instant avant de s’approcher… S’asseyant doucement sur le bord du lit, elle l’appela :

- Gary ?

Elle se pencha plus proche de son oreille, alors qu’il dormait sur le ventre.

- Gary ?

Mais seul un râle lui répondit. Elle s’amusa de son sommeil profond, et faillit s’égarer à profiter de la situation d’une caresse sur ses épaules. Oh et puis zut il dormait profondément…. Et c’était trop tentant. Elle laissa sa main doucement glisser sur son dos, remonter délicatement vers ses épaules et la retira comme si elle s’était brûlée, tandis qu’il s’agitait et émettait un son indistinct. Il n’avait peut-être pas le sommeil si profond finalement…

- Hmm…

Bon au moins se réveillait-il. Elle allait se redresser quand une main se glissa sur sa cuisse et remonta, jusque sous sa fesse. En effet il semblait bel et bien réveillé et elle, elle avait sa température qui avait grimpé en flèche.

- Bon, ça fait une demi-heure que je vous attends dehors. J’ai décidé de monter en voyant que vous ne répondiez pas au….

L’homme resta tétanisé devant la scène.

26.

Il avait extrêmement de mal à se réveiller. Ou alors c’était surtout parce qu’il faisait un rêve vraiment trop bon, un rêve vraiment très réaliste puisqu’il se trouvait avec une fille superbe, non pas n’importe quelle fille superbe, c’était elle, celle qu’il avait vue à la tv, sa vedette. En fait il n’avait plus envie de la partager avec les autres. Il voulait la garder pour lui tout seul… Oui rien qu’à lui, et il l’avait aussitôt invité dans son lit, sans aucune hésitation cette fois, et à présent il goûtait à l’exquis plaisir de caresser sa cuisse dorée à souhait, le galbe de la fesse, c’était très excitant…

- Bon, ça fait une demi-heure que je vous attends dehors. J’ai décidé de monter en voyant que vous ne répondiez pas au….

Quoi ?
Il réalisa aussitôt qu’un truc clochait. La voix de David, ses paroles. Il ouvrit les yeux et la première chose qu’il vit ce fut la cuisse de Salsa et sa propre main sur la fesse de cette dernière. Ce fut comme une décharge électrique. Gary se redressa à moitié et recula, un peu trop vivement du reste. Il tomba à la renverse de l’autre côté du lit, en poussant un juron de circonstance. Il s’était cogné la tête contre la table de nuit.

- Caramba ! vous vous êtes fait mal ?

Son ange s’était précipitée à son tour, se penchant vers lui et lui offrit ainsi une vue imprenable sur ses seins… il se cacha les yeux pour souffrir en silence, et prier pour qu’on lui vint en aide, tout en songeant qu’elle était nue !! HEIN ?
Il ouvrit les yeux…. Ah non, elle portait bien un truc.

- Bon euh, je vais peut-être vous laisser. Je .. vous me trouverez en bas.
- Quoi ? Ho non Attend, David !

Gary se redressa en essayant de ne plus la regarder et rattrapa dans le couloir, son ami et assistant.

- David !…. Laisse-moi deux minutes tu veux ?
- Ma foi, j’ai tout le temps qu’il faut.

Après tout c’était Gary qui lui payait son salaire.

- Attends-moi à la cuisine, j’arrive… ok ?
- J’ai le droit à un café, demanda David avec humour.
- Sers-toi, prends ce que tu veux, Juanita a du préparer quelque chose.

Et Gary retourna dans la chambre où attendait Salsa encore perplexe de la réaction de son hôte.

- Salsa….

Mais bon qu’est-ce qu’il allait bien pouvoir lui dire à présent ? S’excuser de son geste ? C’était le monde à l’envers, lui qui d’ordinaire n’hésitait pas à en faire beaucoup plus. Il eut soudain une idée.

- J’ai oublié de prévenir David. Il passe chaque jour me chercher pour aller aux bureaux. Du coup … c’est l’occasion d’aller les visiter pour vous hein ? qu’en pensez-vous ? Et si vous voulez profiter de ma douche, pour vous préparer, j’ai laissé toutes vos affaires dans votre chambre et… Je vous laisse, il me faut parler à David.

32.

David, un collègue du travail ? Ah bon. Salsa haussa les épaules. Il n’y avait pas de quoi s’affoler alors. Et puis s’il était son propre patron, Gary pouvait bien prendre congé quand il en avait envie….. non ?

D’un côté, sa réaction l’avait quand même surprise. Cette façon dont il avait bondit du lit comme si une mouche l’avait piquée…. S’était-il rendu compte qu’elle avait profité de son sommeil pour… non ! Elle ne devait pas s’inquiéter pour ça et puis elle n’avait fait aucun mal. Et puis bon, Gary avait quand même des réactions bizarres parfois.
Et tandis qu’elle apprenait à utiliser les boutons de douche, se refroidissant et s’ébouillantant presque à plusieurs reprises, elle se demanda s’il n’avait peut-être pas au fond des préférences sexuelles pour les hommes. Après tout, elle lui avait fait du plat toute la soirée pendant la fête, et la veille aussi une fois qu’elle s’était invitée chez lui. Mais à chaque fois il l’avait repoussée. C’était… très frustrant, voir vexant.

Pourtant, tandis qu’elle trouvait enfin la bonne température de la douche, elle se dit qu’il avait quand même eu un geste sans équivoque tout à l’heure. Et qu’il n’aurait pas agi ainsi s’il était homo. Tout comme le coup qu’il avait filé au type à la plage, parce que ce dernier s’était montré trop collant avec elle.
Réalisant ce à quoi elle était en train de penser, Salsa rit sous la douche, et se mit à chanter. Après tout, elle allait tout à l’heure visiter la maison de production de Gary, et c’est sûr, elle était très curieuse de voir ça.

27.


Il s’était débarrassée d’elle un peu cavalièrement, mais il lui fallait parler à David, il lui fallait retrouver un peu de contenance. L’entendant chanter, il soupira dépité, chassant de sa tête des images de lui, la rejoignant sous la douche. Pauvre fou qu’il était.
Au lieu de quoi il fit demi-tour et rejoignit David qui s’était installé sur l’un des tabourets de la cuisine, dégustant un croissant avec son café. Gary lui se servit un verre d’eau glacée, et après en avoir avalé la moitié d’une traite, le porta à son front pour se rafraîchir, même s’il ne faisait pas si chaud que ça pour un début de printemps.

- Plutôt mignonne, même très jolie, votre nouvelle conquête, commenta David en dévisageant son patron.

Celui-ci réagit comme s’il l’avait frappé.

- Mais ce n’est pas ma conquête !!!! Tu sais c’est la fille sur la chaîne météo.
- Oh je l’avais reconnue. Et je me disais justement que vous avez été très rapide sur ce coup.
- Rapide ? Mais j’te dis que.. y’a rien eu entre elle et moi !
- Hm, ah bon ? Tout à l’heure pourtant, enfin remarquez, ça ne me regarde pas !
- David bordel de merde, je te dis qu’il n’y a rien eu !!

Son assistant le dévisagea. S’il n’y avait rien eu, en tout cas, David ne l’avait jamais vu comme ça avant. Il avait l’air drôlement énervé. Pas en colère non, c’était autre chose, mais quoi, ça….

- Je sais………… je l’savais que j’aurais jamais du la faire venir ici ! Mais…. On avait un peu bu et.
- Oh je connais le refrain vous savez.
- Bon sang, si tu dis encore une fois que…
- D’accord ! David levait les mains en signe de reddition. D’accord…. Je n’ai rien dit ! Allez-y racontez-moi ce qui vous tracasse.

Sourire comique mais qui n’eut aucun effet sur son patron vraiment remonté.

- Je lui ai fait visiter l’île hier…. C’était vraiment… chouette. Cette fille, elle est pas comme les autres, elle est…. Elle est spéciale.

David cessa de manger son croissant pour observer son patron.

- Spéciale ?
- Oui ….jamais je ne pourrai profiter d’elle…….. comment dire

Gary se passa la main sur le visage, et finit par s’assoir à côté de David pour se servir d’un café.

- Elle est, c’est comme un ange pour moi, un vrai miracle.

Oh là là, ça semblait très sérieux.

- Je vois.
- Tu vois quoi ?
- Oh non non rien.

Il ne tenait pas à se faire étriper par le boss qui était déjà assez énervé comme ça s’il lui annonçait qu’il présentait tous les symptômes du gars amoureux.
Gary soupira.

- En tout cas elle sera parfaite pour notre campagne.

Ah voilà autre chose, finalement David retrouvait un peu le Gary qu’il connaissait.

- Ah oui ?
- Oui je lui ai déjà proposé. Il faut que tu m’organises un Rendez-vous avec le meilleur photographe de l’île. Je veux un shooting. J’ai déjà fait venir une équipe hier qui nous a suivi et …. Tu peux me croire, ils doivent avoir de sacrées images avec cette journée de folie qu’on a passé.

Comme David semblait dubitatif, Gary sourit largement et lui tapa dans l’épaule.

- Tu verras, tu vas l’adorer.
- Mui, j’en doute pas, …

Il allait ajouter autre chose, mais se retint juste à temps. Gary lui semblait trop pris dans ses pensées pour remarquer quoique ce soit.

- Bon on va peut-être pas trop traîner, parce que je sens qu’Esther Sue va être moins admirative que vous sur ce coup, si on arrive encore plus en retard. Et donc elle, la fille, elle va vous attendre ici ?
- Ah non, elle nous accompagne. Je vais lui faire visiter la boîte.
- Oh ça je sens que ça va être amusant. Esther Sue va A-Do-Rer !

Et David termina sa tasse pour se lever, tandis que Salsa les rejoignait. C’est clair qu’il ne pouvait pas blâmer Gary d’être tombé sous son charme.

33.
Ayant oublié l’épisode dans la chambre, enfin l’ayant rangé pour le moment dans un coin de sa mémoire, Salsa débarqua fraîche et pimpante dans la cuisine. Elle s’était préparée pour cette nouvelle magnifique journée qui l’attendait, sa chevelure encore un peu humide qui balayait librement son dos et ses épaules à chaque pas, des yeux pétillant, et une jupe très courte en jean delavé, ainsi qu’un très léger top pastel qui ne cachait pas entièrement son soutien-gorge. Elle avait remis ses petites sandales à talon de la veille et ces dernières claquèrent joyeusement sur le carrelage de la cuisine, de même que ses bijoux qui tintaient légèrement à chaque mouvement.

Comme un peu plus tôt, elle n’avait pas eu l’occasion de saluer David, elle décida de corriger le tir immédiatement et se dirigea droit sur lui, main tendue et grand sourire.

- Bonjour ! David c’est ça ? Moi c’est Salsa ! Je suis ravie de faire la connaissance d’un collègue de Gary !

Elle sourit à ce dernier avant de zieuter la table ou un café parfumé lui faisait de l’œil ainsi qu’une corbeille de croissant.

- Collègue ? euh oui oui moi aussi je suis ravi, Salsa.

Elle s’adressa ensuite à Gary dans sa quête d’un petit déjeuner, avec la même spontanéité qui était la sienne.

- Je peux me servir ? Oh vous devez avoir du beurre et de la confiture, ça devrait être parfait avec les…. Croissants, c’est ainsi qu’on appelle ceci n’est-ce pas ? J’en ai jamais mangé ! s’exclama-t-elle en ouvrant le réfrigérateur.

Aussitôt elle se pencha pour y fouiller, ne voyant pas que dans son dos, David souriait amusé par son attitude et que Gary lui non plus ne semblait pas s’en formaliser au contraire. Il aurait pu lui rappeler qu’ils n’avaient pas vraiment le temps, mais visiblement il n’avait nul envie d’abréger le petit déjeuner de Salsa.

Elle sortit donc beurre, confiture et lait, tandis que dans une tasse, elle se servait un café. Elle chercha ensuite le sucre qu’elle trouva rapidement, et s’installa à table. Puis réalisant croissant garni de beurre et de confiture en main que les deux hommes la regardaient sans broncher, elle leur demanda.

- Et bien asseyez-vous ! et mangez ! Vous n’allez pas me laisser manger toute seule ! Et comme ça David vous allez me raconter ce que vous faites… je veux dire votre travail !

Et Salsa attendit, bouche pleine que David s’exécutât. Ce qu’il fit de bonne grâce, songeant à la colère qu’Esther Sue piquerait ensuite. Mais en ce moment, cette idée le faisait plus sourire qu’autre chose.

- A vrai dire, je suis plus un assistant qu’un collègue.
- Mui et cha fait quoi un achichtant ? Achistant de quoi ? demanda-t-elle encore en avalant tout rond.
- Et bien assistant de Gary. Je l’aide à trouver tout ce dont il a besoin et l’aide à arriver à la fin de sa journée avec le plus de tâches planifiées accomplies possibles, lui rappelle ses rendez-vous, et répond à ses appels même ceux au milieu de la nuit, ajouta David avec un air narquois pour son patron. Mais Gary l’ignora, son regard rivé sur Salsa.
- Oh…. Ça me semble intéressant, dit-elle quelque peu hésitante.

Voilà qui lui donnait une nouvelle vision de Gary. Ce devait être quelqu’un de très important pour avoir besoin d’un assistant. Oui bien sûr qu’elle était bête. Il était un ex-acteur  et producteur célèbre. Toute célébrité devait être entourée d’assistants comme David. Et sur un coup de tête, elle ajouta, vivement amusée par son idée :

- J’aurai pu être votre assistante aussi ! Par exemple vous aider à choisir un maillot de bain. Ouuu, vous apprendre à vous amuser, à danser par exemple.. Ou tiens, je sais, préparer vos tartine.

Et Salsa éclata d’un rire joyeux, manquant s’étouffer avec son croissant.

28.

Son assistante ? Il se délecta de l’image que ça évoquait, comme…. Se réveiller le matin, la main sur la fesse de la plus belle femme au monde. Non, ça ne le ferait pas, vraiment pas. Gary termina son café et reposa la tasse, puis repoussa les croissants.

- C’est une idée, mais je crois que je préfère vous utiliser autrement.

Il se leva.

- M’utiliser ?

Elle semblait surprise. Et il essaya de mieux formuler sa pensée.

- Euh je veux dire… pour ma campagne, vous vous souvenez ? les photos.
- Ahh ouii ouiiii tout à fait, les photos. On en fera aujourd’hui ?

Il fut emprunté soudain. Il devait lui dire pour la veille, lui dire qu’une équipe les avait suivis.

- Pas aujourd’hui, je ne crois pas. Je vais commencer par vous faire visiter la boîte et nous verrons.

D’un ton hésitant, il ajouta :

- Nous pourrons peut-être voir le travail de mon équipe, les photos et vidéos faites hier.
- Hier ?
- Et bien….

Il fit une grimace. Gary était rarement à court de mot, toujours si sûr de lui mais avec elle, il perdait ses moyens. C’était rageant. Il jeta un coup d’œil en direction de David comme un appel à l’aide, mais ce dernier semblait ne pas le voir, ou faisait mine de ne pas comprendre.

- J’ai pensé que ce pourrait être …intéressant de faire des photos de vous, découvrant l’île, c’est très porteur pour le public. Et je suis certain que les photos seront très bonnes.

34.

Salsa mit un moment avant de saisir de quoi il parlait. Elle reposa sa tasse, vide à présent, et demanda en le dévisageant :

- Vous voulez dire qu’hier, pendant que vous me faisiez visiter l’île, y’avait des photographes ? Ils ont pris des photos de moi ?

Il hésita un peu avant de répondre, penaud :

- Oui, c’est exactement ça.

Salsa resta un instant silencieuse, avant de conclure dans un sourire :

- Je n’ai rien vu, absolument rien ! Quand ont-ils pris des photos ? Sur la plage ? à la fête ?

Elle se tut soudain, songeant qu’elle avait pas mal bu.

- J’avais un peu trop bu, je me demande ce que ça va donner.

Puis avec un nouveau sourire.

- Je peux les voir ?

Elle se leva et saisit son sac, écartant de toute évidence une réponse négative. Tout de même, elle ne s’était rendue compte de rien. Et tandis que les deux autres se levaient à leur tour, une petite voix lui gâcha quelque peu sa joie. Il avait fait tout ça non pas pour elle, mais pour les photos, pour son boulot. Elle n’était même pas sûre du coup qu’il se soit amusé au final.

<< avant

40.

Ils étaient donc de retour à la villa de Gary et Salsa quitta la voiture pour sautiller vers la magnifique demeure. Elle ressentait une joie toute neuve à l’idée qu’elle allait pouvoir s’installer ici, même si … bon ok, elle avait un peuuu forcé la main de Gary. Mais on n’obtenait rien sans rien. Et puis elle n’avait pas vraiment le sentiment que le fait le contrariait. Et puiiiis sa maison était si grande, il y avait au moins de la place pour dix familles. Elle se souvint de toutes ces nuits où elle avait dormi entassée avec d’autres dans une chambre minuscule. Et là, il y’avait deux piscines, une salle de musculation, un sauna, et un tas de choses toutes aussi intéressantes l’une que l’autres.

Arrivant devant la porte, elle réalisa que Gary ne l’avait pas suivie. Surprise elle se tourna vers la voiture.

- Et bien ? vous ne venez pas ? Allez ! lança-t-elle pleine d’enthousiasme.

Elle le regarda sortir de la voiture et la rejoindre, puis lui lança un drôle de regard :

- Est-ce que ça vous ennuie tant que ça que je m’installe ici ? Votre maison est si grande, je me suis dit que ça ne vous poserait pas de problème. Si vous voulez, je participe aux frais, j’sais pas, je pourrai vous préparer les repas par exemple, faire le ménage…
- Ne dites pas de bêtise, je vous ai engagée pour des photos pas pour faire le ménage. Et comme vous dites, il y a assez de place chez moi seulement…
- Seulement ? dites-moi ! Je vois bien qu’un truc vous dérange.
- Ce n’est pas par rapport à moi Salsa… mais par rapport à vous…. Les gens vont s’interroger, ceux qui apprendront que vous résidez ici quelque soit le temps que vous resterez, vont croire que…
- Que ? que quoi ?
- Que vous et moi, nous avons … une relation.

Salsa éclata soudain de rire.

- Oh je vois ! Alors oubliez vos inquiétudes. Je suis habituée à ce que les gens racontent n’importe quoi dans mon dos, et je vous assure que ça ne me pose aucun problème qu’ils s’imaginent que vous et moi, et bien que nous soyons ensemble.

Même que l’idée lui paraissait terriblement séduisante, mais il s’était bien fait comprendre, elle était juste son employée, et il n’y aurait rien d’autre. Voyons qu’il semblait encore plus mal à l’aise qu’avant, elle crut qu’il disait peut-être ça pour lui.

- A moins que…ça ne vous ennuie vous. Désolée je n’avais pas envisagé que cela vous gênerait. Alors

Avec un air de chien battu, elle conclut :

- Si ça vous ennuie que je m’installe ici, je n’ai qu’à retourner à l’hôtel et puis… je me ferai des nouveaux amis et….
- Non, j’en ai rien à faire de ce que les gens pourront dire à notre sujet.

Elle le dévisagea, retrouva son sourire éblouissant et se tourna vers la porte.

- Génial ! Vous verrez, Gary, nous allons bien nous amuser ! Et si vous nous ouvriez à présent ?

Et elle éclata d’un nouveau rire devant sa mine.

35.

Son sourire, son rire, c’était la seule chose qui importait. Le reste, il s’en foutait… complètement. Elle était… si heureuse et même si au fond de lui, y’avait une putain de voix à la con qui lui disait qu’il allait le regretter, là il était heureux, heureux de la voir ainsi. Et elle avait raison ! Sa maison à lui était si grande, alors qu’avant, elle, elle n’avait jamais connu tout ça. Il pouvait bien lui offrir ça. En fait, il était prêt à lui offrir beaucoup, beaucoup plus. Il sut à l’instant où elle entra qu’il ne voudrait jamais qu’elle reparte, il sut aussi à quel point c’était idiot de vouloir ça, mais il ne pouvait s’en empêcher. C’était plus fort que lui, comme de sourire bêtement en réponse à son sourire à elle, comme de soudain avoir du mal à glisser la clef dans la serrure, parce qu’elle était là toute proche et qu’il sentait son parfum. Oui il souriait parce qu’il avait passé une excellente journée et que ça n’allait pas s’arrêter là.

Combien de temps allait-il tenir ainsi ? Lui souffla encore cette maudite voix dans sa tête. Il la fit taire, en invita Salsa à entrer, alors qu’elle était déjà à l’intérieur. Il se traita d’idiot. Oui un idiot mais un idiot heureux.

- Vous voulez boire un dernier verre avant d’aller se coucher ?
- Oh je n’sais pas, je ne pense pas que ça soit une bonne idée. Demain j’ai mon numéro à préparer.

Il allait lui proposer autre chose, mais il apprendrait bientôt que Salsa était du genre à changer d’envie comme de tenue ? Amusante idée.

- Quoique….allez, un dernier ! Après tout, nous avons mon emménagement à fêter !
- Oui euh… il faudra que je fasse chercher vos affaires !
- Ouiii ! très bonne idée, même si je suis certaine que je trouverai un vieux pyjama dans vos affaires pour cette nuit.

Il eut soudain la vision de la veille quand il l’avait trouvée endormie, nue, enroulée dans la fourrure. Et il se dit que ça ne le dérangerait pas qu’elle ne trouvât rien à lui emprunter. Puis il se traita aussitôt d’idiot.

- Oui bien sûr ! On verra ça tout à l’heure. Alors euh qu’est-ce que je vous sers ?
- Oh, ce que vous voulez.

Il lui servit un vin doux qu’il réservait pour ces occasions. Oh le con, enfin non c’était pas la même chose. Elle n’était pas une de ses conquêtes. Bon au moins apprécierait-elle ce genre de petit plaisir sucré. Il lui tendit le verre et s’assit dans l’un des deux canapés en cuir. Mais elle bien sûr, ne tint pas en place. Il fallait qu’elle explore, qu’elle découvre. On aurait dit un chat qu’on venait de lâcher en territoire inconnu… La curiosité toujours.

- Et si on mettait un peu de musique ? dit-elle en découvrant la stereo.

Il lui tendit la commande, mais comme elle semblait empruntée, il rit et lui demanda ce qu’elle préférait.

41

"Santana feat Mana - Corazon espinado"

Elle hésita, elle n’avait jamais utilisé ce genre de gadget.

- Je ne sais pas…. Je ne sais pas ce que vous avez comme musique.  Alors … je n’sais pas mais, quelque chose de sympa, de la Sala ?

Elle lui adressa un grand sourire.

- Ou un truc qui balance…

- Tenez, je vous montre le menu, et vous n’avez qu’à choisir.

Salsa s’assit à côté de lui, et s’appuya contre son épaule pour comprendre comment tout ça fonctionnait. Et quand elle eut compris, elle s’amusa à parcourir le grand choix de musique. Surprise par tout ce qu’elle découvrit, et soudain tomba sur un titre qui fit briller son regard.

- Ça… c’est parfait !

Aussitôt, son verre en main, elle abandonna le canapé et se mit à danser sous les yeux d’un Gary ébahi. Le déhanché était envoûtant, les pas semi-rapides, semi-rythmés, car c’était plus une danse en sensualité que rapide.  Elle dansa ainsi seule, puis s’approcha de Gary pour lui saisir la main.

- Allez venez ! dansez !
- Non, non vraiment…. Je ne pense pas être doué pour ce genre de euh danse.
- Allez quoi vous faites pas prier, et puis laissez-moi faire. Je vais vous guider, ici c’est souvent la femme qui mène…… de son corps contre celui de son partenaire.

Elle réussit à le faire se lever, et commença à se déhancher face à lui, sans lui lâcher la main. Puis elle termina son verre qu’elle posa rapidement sur la table basse, lui enleva le sien de ses mains, et l’entraîna plus loin dans le salon.

- Vous êtes si tendu, lui dit-elle en riant.
Puis elle plaça ses mains sur ses hanches.

- Comme ça… d’un côté, de l’autre…. Ne regardez pas vos pieds, regardez-moi ! c’est la danse de la sensualité, et de la passion. Ecoutez simplement la musique.

Enfin elle se tourna, et guida ses mains sur ses propres hanches qui se balancèrent de plus belle. Elle fit rouler ses épaules, et lui jeta un coup d’œil avant de rire face à son expression.
Mais alors qu’il semblait enfin se laisser aller, il recula brusquement, brisant le charme.

- Non vraiment non Salsa. Ecoutez, je suis fatigué. La journée a été longue et..
- Ok okay ! relax, vous avez raison Gary. Je vais aller me coucher….. c’est égal la chambre que je prends ou vous avez une préférence ?

Elle lui adressa ce fameux petit sourire qui pouvait donner à penser qu’elle sous-entendait autre chose.  Oui elle avait déjà oublié sa promesse. Mais c’était de sa faute à lui s’il ne la regardait pas ainsi, s’il n’était pas aussi sexy, sans doute aurait-elle été de suite se coucher….

- Non, vous pouvez prendre la même que la veille. Ce sera très bien. Et vous trouverez des affaires dans l’armoire…
- D’accord ! et bien… Merci Gary.

Elle sourit, l’embrassa sur la joue, en s’accrochant à son bras et s’éloigna sur quelques pas de danses.

- Bonne nuit ! A demain matin ! Le premier qui se réveille,  réveille l’autre ! lui lança-t-elle avant de poursuivre sa route toujours en dansant.
La chambre lui parut encore plus grande que la veille, et le lit encore plus moelleux quand elle s’y coucha, débarrassée de tous ses vêtements excepté ses dessous. Elle oublia les placards pour y trouver un éventuel pyjama et s’endormit ainsi à peine s’était-elle couchée, un joli sourire accroché sur ses lèvres.

36.

Il fit un geste pour la retenir. Bon dieu non, pas ça !

Il s’imagina aller la réveiller, et tout ce qu’il en tira, ce fut des images trop troublantes pour s’y attarder. Et si elle s’aventurait dans sa chambre ? Une fois de plus son imagination fit le reste, et il secoua la tête, s’ébrouant tel un chien pour en chasser ces terribles images. Il avait invité la tentation même à habiter sous son toit ! Non correction, elle s’était invitée toute seule. Il sourit, il avait adoré ça…

Tout comme il avait adoré danser avec elle, ou plutôt admirer sa façon de bouger, il sentait encore la chaleur de son corps sous ses mains, quand elle les lui avait prises pour les poser sur ses hanches… il se rappelait comment elle avait ondulé. Et poussa un grognement.
Ouais lui aussi ferait mieux d’aller se coucher. Et tandis qu’il se déshabillait, il se surprit à fredonner ce petit air de salsa, et se dit qu’il était un cas désespéré. Gary allait devoir apprendre à garder son sang-froid. Il pouvait y arriver, oui ! il y arriverait, il le fallait.

Il se tourna et retourna encore et encore dans son lit avant de trouver le sommeil, son cerveau s’entêtant à lui repasser en boucle les images de ce corps souple se mouvant au rythme de la musique. Et demain il allait être crevé !

42.

Salsa se réveilla la première ce matin-là, ignorant que Gary avait pourtant décidé d’être le premier. Mais Gary s’était endormi fort tard, après avoir pensé encore et encore pensé à celle qui du coup l’avait empêchée de trouver le sommeil.

Et comme souvent, elle était d’excellente humeur. Après tout elle avait toutes les raisons de l’être ! Elle habitait dans un véritable palace, son patron était adorable, juste un peu coincé, et elle avait déjà décroché deux travails. Ah oui son spectacle, elle allait devoir s’entraîner aujourd’hui.  La veille, elle avait passé une journée géniale à visiter les locaux de l’entreprise de Gary, et puis et puis tant de choses qui l’avaient éblouie….

Donc là, elle se leva, prit une douche rapide, puis se rendit dans la chambre de Gary. Elle poussa doucement la porte, et glissa sa tête dans l’entrebâillement. Il dormait profondément.  A vrai dire il dormait comme un bébé, tenant serré contre lui le second oreiller du lit, ce qui amusa Salsa. Mais elle ne le réveilla pas. Au lieu de quoi, elle descendit, se rendit à la cuisine, et farfouilla jusqu’à ce qu’elle trouvât tout ce qui composerait un chouette petit déjeuner.
Elle prépara des œufs brouillés, quelques tartines de confiture, prépara du café et servit un jus de fruit, et amena le tout sur un plateau qu’elle apporta dans la chambre de Gary.
Délicatement, elle poussa la porte de ses fesses, et entra dans la chambre :

- Quiiiii qui va se régaaaler ? Gary ? Il est l’heure de se leeever !

Au lieu de quoi il marmonna et se tourna de l’autre côté. Alors elle déposa le plateau sur la table basse à côté du lit, et s’approcha.

- Garyyy, il est l’heure ! Oh vous êtes du genre difficile à réveiller.

Elle rit,  puis soudain prise d’une inspiration, elle bondit sur le lit, ce qui ne provoqua qu’un marmonnement de plus.

- Et bien !

Elle s’approcha, et caressa sa joue.

- Gary ?

Il était si trognon ainsi. Ah il se réveillait enfin !

- Vous dormiez drôlement profondément, lui dit-elle tout sourire.

37.

Il avait reconnu sa voix, avant même d’ouvrir les yeux. Pourquoi n’était-il même pas surpris de la trouver là dans sa chambre,  à attendre qu’il se réveille ? Il ouvrit les yeux, rendant les armes.

- hmm… bonjour Salsa.

Il afficha un petit sourire, et essaya de tirer la couette au maximum entre lui et elle.

- déjà réveillée et déjà en forme je vois.  Rappelez-moi de ne plus jouer avec vous à qui se réveille en premier hein ?

Son rire le ravit, mais il tenta cependant une dernière rebuffade en se tournant sur le côté.

- hmm mais c’est pas un peu tôt ? Faut que je dorme encore hein, soyez gentille, revenez plus tard.
- ha non ! il va être l’heure pour vous d’aller au travail ! Vous avez juste le temps de déjeuner !

Il avait bien entendu ?  Gary se retourna vers elle, et sourcils froncés la dévisagea :

- vous savez j’ai pas besoin qu’on me réveille pour aller travailler… je… j’ai un réveil après tout.

Il réalisa aussitôt à son expression qu’il l’avait blessée et s’en voulut. C’était un idiot ! Oui mais c’était de sa faute à elle ! Gary s’entêta.

- pouvez m’laisser à présent ?


Et il cacha sa tête sous l’oreiller, de très mauvaise humeur tout à coup.

Bon il était vraiment de mauvaise humeur. Salsa n’insista pas.

- bien si vous voulez être en retard après tout, ce n’est pas mon problème !

Elle se redressa, abandonnant le lit, et se dirigea vers la porte.

- vous êtes vraiment qu’un sale grincheux ! Mais tant pis, j’ai un spectacle à préparer.

Salsa résista à l’envie de lui tirer la langue, puis juste pour le plaisir, fit claquer la porte derrière elle.

- tiens ça vous apprendra, monsieur mauvaise humeur ! pfff

Et elle s’éloigna dans le couloir. Il lui fallait effectivement se préparer pour le show à l’angels cabaret qui devait avoir lieu le soir même. Et Salsa devait avouer qu’elle avait quand même un peu le trac. Elle se souvint des paroles de la femme qui l’avait engagée.  Elle voulait une chanson en anglais. Bon elle allait devoir improviser, écrire un nouveau refrain, suivant l’inspiration, quelque chose de rythmé, … oui elle avait déjà quelques idées.

Salsa alla s’enfermer dans la salle de sport, en emmenant du papier et un stylo, sans demander la permission à personne et refusa d’ouvrir quand un peu plus tard Gary frappait à la porte.

- je suis occupée !! pas le temps ! cria-t-elle
Et il n’insista pas.

Un peu avant midi, rongée par la faim, elle daigna abandonner son antre, pour aller fureter  à la cuisine.  Elle tomba sur Rosalita la gouvernante à qui Gary avait laissé quelques consignes, c'était-à-dire, prendre soin de son invitée.
Mais Salsa était loin de ressembler aux invitées habituelles de monsieur Chadway.  Seulement elle avait un don inné pour mettre les gens à l’aise, sans aucune barrière que ce soit. Qui plus est, elles avaient la même langue natale, alors elle en profita pour papoter longuement avec Rosalita tout en l’aidant à préparer le repas.

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