Appartement de Mr Pierce

L’appartement de Mr Pierce est situé à deux pas du centre-ville, pas éloigné de tous les commerces de proximité, dans une rue discrète et calme. Un immeuble comme tant d’autres, et au second étage, un banal deux pièces.


Son Salon-salle à manger : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Sa cuisine: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Et la chambre:[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Le loyer n'est pas exorbitant et cela suffit à la petite vie monotone que mène Mr Pierce.

Ambiance

Trois mois. Trois mois passés sur cette île. Trois mois à endosser une nouvelle identité. Trois mois. Tellement long et si peu. Les draps rejetés en travers du lit, l’homme observe le plafond, un bras replié sous sa tête. Fenrec est éveillé depuis un moment déjà…bien avant l’aube. C’est à son habitude, dormir que quelques heures, et encore que d’un œil. L’habitude. Celle qui vous fait tenir sur vos gardes constamment. Pour survivre. Parce que la voie choisie est celle de l’illégalité, de la violence. Marcher à coté des autres et savoir que l’on ne vit pas comme eux. Qu’on à choisit. Depuis bien longtemps. Vivre caché, au milieu d’une foule au destin simple et anonyme. N’apparaître aux regards des autres qu’une fraction de seconde et disparaître déjà l’instant d’après. Voilà qu’elle a été sa destinée depuis…impossible de se rappeler quant tout ceci a commencé.

L’homme se redresse sur son matelas. Il sait que sa nuit est derrière lui. Dans quelles que heures, il lui faudra revêtir une autre peau…paraître aux yeux du monde comme quelqu’un de commun. Il sait le faire, ça fait des années qu’il joue ce rôle là. Il se rend dans la cuisine. N’allume pas, pas nécessaire. Mets l’interrupteur de la cafetière sur « on ». Va patienter devant la fenêtre. Regarder la vie s’éveiller sur l’île d’Heaven. La lueur blafarde de l’aurore repousse lentement les ombres dans les rues. Déjà, les premiers levés croisent les derniers couche-tard. Une petite routine qui va s’accélérer de plus en plus, en même temps que le soleil va venir illuminer le ciel. Il va faire beau aujourd’hui.

L’odeur du bon arabica inonde la pièce. Toujours dans la pénombre, l’homme sort un mugg, le remplit avant de reprendre son poste derrière la vitre. Savoure, lentement…oui dans quelques heures, il faudra reprendre cette mascarade…celle qui le maintient en vie.

Alexander va être en retard…comme d’habitude. Il enfile la deuxième manche de son pardessus tout en ajustant de l’index la monture de ses lunettes. Vite, il fourre une liasse de papier tirée du fouillis qui encombre la table. Referme une des attaches de sa sacoche de cuir souple. Se dirige vers la porte en fouillant dans ses poches…revient en arrière et déniche un trousseau de clés entre deux cousins du canapé. Ferme derrière lui et dévale les escaliers. Rajuste son col, passe une main dans ses cheveux ébouriffés en atteignant le seuil…manque de bousculer quelqu’un en jaillissant dans la rue…s’excuse en faisant un tour sur lui-même sans s’arrêter. Referme la seconde fermeture de sa sacoche tout en marchant d’un pas rapide.

Une rapide halte au kiosque à journaux, en glisse deux sous son bras, lit le troisième tout en marchand…un second arrêt le temps se payer un café à emporter…Et le revoilà reparti en direction du musée…

Va à...