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| Centre du Commissariat | |
| | Auteur | Message |
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Juliana Young Admin
Messages : 290 Date d'inscription : 13/07/2011
| Sujet: Centre du Commissariat Jeu 17 Nov - 16:52 | |
| Voici le bureau principal de la police d'Heaven
Le commissaire Hamon y est toujours actif préférant toutefois martyriser les plus petits en laissant les gros poissons se la couler douce
Autrefois il était juste et s'attaquait aux titans...depuis quelques fractures, quelques menaces et les ordres du gouverneur, il est devenu plus agressif avec les innocents qu'avec les coupables...C'est plus prudent et ça défoule.[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Commissaire Hamon [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] | |
| | | Salsa Loca
Messages : 94 Date d'inscription : 08/11/2011 Age : 53 Localisation : Valais, Suisse
| Sujet: Re: Centre du Commissariat Jeu 17 Nov - 19:14 | |
| << avant
6.
- Par ici mademoiselle !
Le flic l’invita à la suivre, d’un simple geste de la main. Salsa obtempéra mais elle restait sur ses gardes, n’ayant aucune confiance en ces types. Ils suivirent quelques couloirs, puis traversèrent des bureaux, tous aussi bruyants et animés les uns que les autres. Heaven Island ressemblait à un paradis mais elle avait aussi son lot de délinquants, trafiquants et autres voyous de tout acabit. Il suffisait de gratter juste un petit peu sous la surface.
- Asseyez-vous là, mon collègue va vous interroger.
Surprise, elle dévisagea le flic et le siège qu’il lui désignait. Juste là, à la vue de tous, au milieu d’un fatras d’autres bureaux. Et voilà que le gars se barrait la laissant seule, enfin presque, il ne s’éloigna que de quelques mètres pour aller parler à un autre type, un flic en civil, à voir le badge qu’il portait. Les deux hommes la dévisagèrent et celui qui portait une cravate affreuse, rouge et jaune s’approcha d’elle, pour venir s’installer derrière l’étroit bureau. Moustache, brun, typé mexicain, il lui semblait sympathique, mais il fallait toujours se méfier des apparences.
Il farfouilla un instant dans son bureau à la recherche de quelque chose, puis renonça et appuya quelques touches de son ordinateur.
- Pff le progrès, je préférais mes bonnes vieilles déclarations d’avant. Alors mademoiselle ? Il semblerait que vous ayez des choses à vous reprocher !
Salsa secoua la tête, et se tourna pour découvrir que l’autre flic se tenait derrière elle, bras croisés sur son torse, visage impassible. Elle fit une grimace et voulut ouvrir la bouche mais l’autre la coupa.
- Oh attendez, on va commencer par le début…. Nom prénom ? - Salsa Loca - Pardon ? - Si , enfin Loca Salsa - Vous vous foutez de moi ? - NON ! c’est comme ça qu’on m’appelle chez moi ! - Vous avez des papiers mademoiselle Loca ?
Il avait déjà compris que la fille n’était pas de la région, rien qu’à son accent cubain très prononcé, ce qu’avait confirmé son collègue qui lui avait dit qu’elle avait laissé une valise sur le lieu de l’arrestation. Dépitée, Salsa marmonna :
- Si, mais je ne les ai pas sur moi, ils étaient dans ma valise et je ne l’ai plus. - Je vois…
Elle le vit alors faire un signe au flic derrière elle, et l’instant d’après, on lui ramenait sa précieuse valise toute neuve.
- Ahh la voilà ! s’exclama Salsa, ravie de la retrouver. - Hmm, ainsi vous venez d’arriver. - Oui, c’est ça ! - Une valise toute neuve…
Le gars s’était appuyé sur ses bras pour se pencher et voir la valise en question. Salsa s’empourpra :
- Si, l’autre elle n’était vraiment pas assez grande pour transporter toutes mes affaires. - Ouvrez-là je vous prie, lui intima le policier.
Salsa s’exécuta, leur permettant de découvrir un incroyable méli mélo de tenues qui avaient été jetées dans la valise sans être aucunement pliées. L’autre flic se pencha à son tour, et s’appliqua à fouiller dans ce bordel, sortant de temps en temps un string, ou autre fantaisie qui alluma une étincelle de colère dans les yeux de Salsa, tandis que d’autres flics s’arrêtaient pour profiter du spectacle.
- Charmant…. Bon alors juste des fringues. Jo ? Emmène la valise la faire inspecter par les pro du découpage héhé…
Salsa fit une nouvelle moue, ça n’augurait rien de bon pour sa valise ça. Dans le tas, le policier avait récupéré une pochette qu’il tendit à son collègue en civil. Ce dernier ne se gêna pas pour fouiller dans ses papiers. Il sortit la liasse de cent dollars, fronçant les sourcils, y’en avait presque pour milles dollars. Elle n’avait hormis ce liquide, aucune carte de crédit, quelques photos d’elle, et puis le passeport. Poussant les billets de côté, il dévisagea la jeune femme avec un air soupçonneux.
- Ça fait beaucoup d’argent tout ça ! Tu l’as eu où ?
Là, Salsa pâlit et se mit à bafouiller dans un anglais qu’elle maitrisait tout juste.
- Je l’ai gagné, à un concours, un concours de danse ! On m’a dit qu’il fallait beaucoup d’argent pour survivre en Amérique, alors… c’est tout ce que j’ai….. - Hmm……..et donc Mademoiselle s’est offert des vacances à Heaven Island. - Non, pas des vacances…. Je veux m’installer ici, trouver un travail et…un endroit pour y vivre. - Ok ok..
Il commençait à cerner le cas, un de ces innombrables immigrants cubains qui fuyaient la dictature de leur pays. Mais bon, y’avait encore un truc pas clair du tout dans cette affaire. Il ouvrit alors le passeport, et secoua la tête en faisant une grimace.
- Mademoiselle Bellinda Arancia Perones. Tu ne t’appelles pas Salsa !
Salsa se rembrunit, et voulut croiser ses bras, mais les menottes l’en empêchèrent.
- Si, je m’appelle Salsa, Salsa Loca, ça c’est juste un papier, ça ne veut rien dire pour moi.
Et crânement elle ajouta :
- Salsa, c’est mon nom de scène ! - Oh je vois, fit le flic, ton moqueur.
Ce qui lui attira un nouveau regard foudroyant.
- Bon alors Salsa, on m’a dit que tu avais créé un désordre public. - Désordre ? - Oui, enfin que …que tu dansais dans la fontaine de l’Avenue Paradise. - Ah si…. C’est pour ça que vous m’avez arrêtée ?
C’était donc interdit de danser dans les fontaines dans ce pays. Soudain elle se rappela qu’elle n’avait pas été la seule à le faire.
- Non… Non mademoiselle, ce n’est pas pour ça que tu es ici. Les officiers de police venaient juste te donner un simple avertissement quand tu as…. Éclaboussé l’un d’eux pour t’enfuir. Et dans notre pays quand quelqu’un s’enfuit devant des flics, c’est qu’il a quelque chose à se reprocher, surtout quand il vient d’arriver. A présent reste à savoir ce que tu as à te reprocher ! - Quoi ?? mais non ! Non, je n’ai rien à me reprocher !! J’étais… quand j’ai entendu la sirène… quand j’ai vu les flics…j’ai cru qu’ils venaient pour m’emmener. - Pour t’emmener ? - Si…comment on dit déjà, embarquer. - Si tu croyais ça, c’est bien que t’avais quelque chose à te reprocher !! - Mais non !! Vous savez, chez moi j’ai des amis, enfin…. J’avais des amis, les flics sont venus les chercher et on les a plus jamais revus. - Je crains de ne pas comprendre. - On appelle ça la corruption de fonctionnaire je crois ? La police dans mon pays, ce n’est pas la vraie justice qu’ils font, c’est celle de la politique. Mes amis n’avaient rien fait. Alors quand chez nous, on voit des voitures de police arriver, on n’attend pas… Il faut courir et vite, sinon vous disparaissez de la circulation.
Salsa se tut, et s’en suivit un lourd silence éloquent. L’affaire était donc plus claire à la lumière d’une telle déclaration. Le policier soupira et finit par prendre la parole.
- Je comprends. Sache toutefois mademoiselle que la police de ce pays n’a rien à voir avec celle que tu as connue là-bas. Ici, nous ne …faisons pas disparaitre les gens comme ça, la police d’Heaven n’est pas corrompue et s’efforce d’appliquer au mieux les lois des Etats-Unis. Je suis navré de cette méprise, mais tu devrais éviter à l’avenir de fuir dès que tu vois un agent de police. Et évite d’aller te baigner dans les fontaines publiques, y’a des piscines pour ça.
L’homme cliqua sur sa souris d’ordinateur, se redressa, puis vint lui retirer ses menottes.
- Et pour te prouver qu’ici on est sympa, je vais demander à Jo de te raccompagner. Tu crèches où ? - Crèche? - Dormir… tu a bien un endroit pour te poser ? - Euh, non.. je vous l’ai dit, je viens d’arriver. Mais si vous connaissez un hôtel pas très cher, je veux bien que votre ami m’y emmène.
C’est à cet instant qu’ils lui ramenèrent sa valise qui avait une bien triste allure, après être passée sous le scalpel de la police.
- Ha, navré pour ça aussi, je la ferai remplacer. Jo ? Tu veux bien accompagner cette demoiselle jusqu’à un hôtel ? Elle ne sait pas où descendre.
Il s’éloigna afin de s’entretenir un instant avec le dénommé Jo dont la chemise était presque sèche, après sa rencontre avec Salsa. Puis elle le vit hocher la tête, avant de lui faire le même signe qu’un peu plus tôt.
- Mademoiselle, si vous voulez bien me suivre. Je connais un hôtel sympa où vous serez bien reçue.
Salsa se redressa à son tour, massant ses poignets et saisit la pochette que le policier lui tendait. Bon finalement elle n’avait pas eu à creuser de trou.
L’agent Gomez qui l’avait interrogée, la regarda quitter le commissariat principal, l’air pensif. Un sacré numéro cette fille. Bon lui restait plus qu’à taper le rapport.
>> suite | |
| | | Angelo Estacado
Messages : 10 Date d'inscription : 14/12/2011 Age : 36 Localisation : St-Etienne
| Sujet: Re: Centre du Commissariat Mer 21 Déc - 17:38 | |
| 1.
Assis derrière mon bureau, je m'emmerde a en crever. Depuis 5 mois que j'ai été muté ici, j'ai pas bossé sur une seule affaire sérieuse. J'ai droit qu'aux petites frappes, des dealers sans envergure, ou des caïds du dimanche qui ont encore besoin qu'on leur tienne la pine quand ils vont pisser. Rien de folichon. De toute façon, ce charognard d'Hamon, mon supérieur, est un vendu de première. Tout le monde sait que les gangs pullulent sur l'ile, mais il ferme les yeux, et se contente d’alpaguer les minables pendant que les gros poissons du crime se la coulent douce. Ça me fait gerber, mais j'ai pas voix au chapitre. Je fume une clope, les pieds sur le bureau, quand Ned vient me trouver. C'est un collègue, un peu con, mais pas méchant. Ses cheveux roux bouclés lui donnent plus l'air d'un clown que d'un flic, ce qui lui a valu son surnom officiel : Bozo.
-Eh, Angelo, on a besoin de toi la. On vient d’arrêter un gus, soupçonné de tabasser sa femme. Il veut pas avouer. Mais la gonzesse, elle est a l'hosto, dans un drôle d'état il parait. P'tetre que tu sauras le convaincre de cracher le morceau. Il est en salle d'interrogatoire.
-J'y vais.
Je me lève et me rend en salle d'interrogatoire. Un autre collègue est déja occupé a essayer de lui tirer les vers du nez. Je lui fait signe de sortir et me laisser en tete a tete avec l'alpha male. Je prend place sur une chaise, devant le gus.
-Qu'est-ce qui s'est passé? Elle s'est trompée de marque de bière et tu l'a dérouillée?
Le type me regarde avec un petit sourire de branleur sur les lèvres.
-J'ai rien fait. Elle est tombée dans les escaliers. L'accident bête, inspecteur.
Mes lèvres s'étirent en un sourire provocateur.
-Et tu crois que je vais avaler ton histoire?
-C'est la vérité, inspecteur. Je veux voir un avocat.
Je me relève, m'avance vers l'homme, et me penche vers lui.
-Tu verras un avocat quand tu seras devant le juge, ordure. Crache le morceau.
-Vous pouvez pas m'en empêcher, c'est mon droit, je veux un avocat, maintenant!
-J'vois ce que c'est...
Je me retourne quelques secondes, et fait immediatement volte-face en lui décochant un crochet du droit en pleine gueule. L'homme vacille et tombe de sa chaise. Je me précipite sur lui pour le relever par le col, le plaquer contre la vitre sans teint, et lui administrer cette fois ci un coup de boule dans les naseaux.
-Ça fait mal hein, quand t'as pas affaire a ta gonzesse! T'en veux encore?!
Le type a la tronche en sang, et c'est l'instant que choisit Hamon pour débouler dans la salle et m'empecher d'éclater la face de l'autre merdeux. Je relache le glandu et sort de la pièce, précédé par mon supérieur.
-Angelo, c'était quoi ça?! Bordel, t'as pas compris encore? On tape pas les suspects! Au lieu de lui mettre une volée, va voir la femme a l'hosto, prend sa déposition, ça suffira pour le coincer.
-A vos ordres... Chef.
J'insiste bien sur le dernier mot, histoire qu'Hamon ressente tout le bien que je pense de lui. Je vais me renseigner auprès des gars qui ont procédé a l'arrestation du suspect pour avoir le nom de la femme, et je me met en route pour l’hôpital. | |
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